Tapage, raffut, brouhaha, boucan, tintamarre, vacarme,... Il existe de nombreux termes pour désigner le bruit désagréable. Et pour cause: actuellement, le bruit est présent partout et sous des formes multiples. Pour beaucoup d'entre nous, le bruit fait aussi partie des risques au travail. On ne se rend pourtant pas toujours compte de ses effets nocifs.
D’après les statistiques du Fonds des Maladies professionnelles pour l’année 2004, la surdité par excès de bruit figure au deuxième rang de la liste des maladies professionnelles donnant lieu à l’octroi d’indemnités d'incapacité de travail. Une politique de protection de l'ouïe s'impose mais ne s’improvise pas. Voici quelques conseils pour un lancement réussi dans votre entreprise.
L’institut national américain pour la santé et la sécurité au travail (National Institute for Occupational Safety and Health - NIOSH) a récemment publié une fiche d’information sur les dangers liés au bruit encourus par les personnes qui travaillent dans les call-centers. Ce document regroupe les principaux résultats des études menées par le NIOSH sur le sujet.
Pour transmettre les sons au cerveau, nos oreilles cachent un mécanisme aussi ingénieux que fragile. Sachant que les dégâts subis par ce mécanisme sont irréparables, nous comprendrons que nous devons en prendre le plus grand soin. Et donc le protéger contre ses principaux ennemis: le bruit et les agressions physiques.
La norme EN ISO 4869-4:2000 a été retirée de la liste des normes harmonisées pour les équipements de protection individuelle par la Commission européenne le 19 mars 2010. Ce retrait fait suite à une objection formelle émise par l’Allemagne. La méthode d’essai pour mesurer les niveaux effectifs de pression acoustique d’équipements de protection de l’ouïe décrite dans la norme n’était pas assez fiable.
Près de 80% des notices d’instructions des machines ne contiennent pas (ou pas assez) d’informations sur le bruit, révèle l’enquête menée dans le cadre du projet NOMAD. Les utilisateurs éprouvent dès lors des difficultés à tenir compte de cet élément lors de l’achat ou de l’utilisation de machines. Ils risquent donc d’être exposés à une surcharge de bruit et de souffrir d’atteintes de l’ouïe.
Les enseignants sont quotidiennement exposés à un niveau sonore d’au moins 71 dB(A). Dans la cour de récréation et la salle de sport, le niveau dépasse même le seuil de 85 dB(A). C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude menée par le service de prévention externe IDEWE. Les conséquences éventuelles sont des dommages auditifs et des problèmes au niveau de la voix.
L’oreille est un organe particulièrement sensible: une courte exposition au bruit peut suffire à provoquer des dégâts permanents. Les travailleurs concernés ont donc tout intérêt à se munir de protections auditives. Une récente étude canadienne indique toutefois que les équipements de protection fonctionnent moins bien dans la pratique que lors des tests effectués en laboratoire.
Une étude danoise se penche sur l'acoustique des salles de classe et l'exposition des professeurs d’école au bruit. Elle démontre qu’il n’y a pas de risque de perte auditive mais bien un risque de fatigue vocale et mentale.
L’étude de Stefaan Dhondt, conseiller en prévention auprès de la communauté scolaire catholique Sint-Trudo de Bruges, révèle qu’il reste du pain sur la planche pour lutter contre le bruit dans les écoles. Il s’est vu décerner l’ADMB Award pour son étude consacrée aux nuisances sonores dans l'enseignement et ses propositions pratiques pour résoudre ce problème.
Le bruit des machines fait partie du lot quotidien des travailleurs chez le fabricant d’essuie-glaces Bosch à Tirlemont. Grâce à des cartes de bruit détaillées, l’entreprise tente de limiter les nuisances sonores, avec pour objectif de ne jamais dépasser 79 décibels dans les halls de production.
Les personnes qui travaillent au sein de centres d’appels sont davantage sujettes au stress et se sentent moins motivées que le travailleur moyen. C’est le constat établi par une étude menée par la Vrije Universiteit Brussel et l’Université de Liège à la demande du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale. Diverses recommandations doivent désormais servir à lancer le débat sur le bien-être dans les centres d’appels.
Avec la participation du Prof. Dr. Roland Pepermans, Work & Organizational Psychology, Vrije Universiteit Brussel