Soudage
Les processus de soudage et apparentés dégagent des fumées de soudage qui, si elles sont inhalées, peuvent être nocives pour les travailleurs. Lors du soudage, les métaux sont assemblés en les faisant fondre au point de contact. Outre la fusion du métal de base, un matériau d’apport est généralement ajouté au point de contact afin d’obtenir une ‘flaque’ de matériau fondu (le bain de fusion) qui, après refroidissement, forme un assemblage plus solide que le matériau de base. Les techniques de soudage peuvent être classées grossièrement selon le mode d’application de l’énergie, à l’aide de gaz, d’électricité ou de faisceaux laser. Le brasage est apparenté au soudage mais se fait à une température plus basse, de sorte que seul le matériau d’apport fond et pas le métal de base. Ce procédé libère des fumées comparables aux fumées de soudage.
Composition des fumées de soudage
Le processus de soudage génère un mélange complexe et variable de gaz et de particules de tailles diverses. La composition des fumées de soudage et la quantité qui se dégage durant le soudage dépendent de plusieurs facteurs:
- la technique de soudage utilisée, le mode d’application, l’aptitude du soudeur;
- la composition de l’électrode fusible et des matériaux à souder;
- le revêtement, les souillures et la rouille du matériau de base;
- les facteurs environnementaux (l’opération se déroule-t-elle dans une pièce fermée, à l’extérieur, dans un atelier?);
- l’efficacité des mesures de prévention, par ex. aspiration locale.
Les fumées de soudage peuvent contenir différents métaux et leurs oxydes, en fonction du matériau de base et d’apport utilisé et de la technique de soudage appliquée, par exemple de l’aluminium, du chrome, du fer, du manganèse et du nickel. Certains de ces métaux comme le chrome hexavalent (Cr(VI)) sont d’ailleurs classés comme cancérigènes en vertu du règlement CLP. Les fumées de soudage et les rayons UV provenant des travaux de soudage ont même été classés comme cancérigènes certains pour l’homme (catégorie 1) en 2018 par le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer).
Les fumées de soudage sont essentiellement composées de métaux et d’oxydes de métaux, mais pas uniquement. Elles peuvent aussi contenir:
- des substances provenant du revêtement et du métal d’apport;
- des gaz de protection comme l’argon ou l’hélium;
- des gaz qui se dégagent lors du processus, tels que le monoxyde de carbone, le dioxyde d’azote ou l’ozone;
- des particules et gaz qui se dégagent de la peinture, des graisses, des lubrifiants, des décapants, des vernis, des solvants ou de la saleté se trouvant sur les éléments à souder (phosgène, formaldéhyde, cyanure ou chlorure d’hydrogène, composés organiques volatils, etc.).
Techniques de soudage MIG/MAG (Metal Inert Gas/ Metal Active Gas): Soudage par arc électrique par lequel un fil alimenté en continu est fondu à l’aide d’un arc de soudage entre le fil et la pièce à souder. Cet arc de soudage se forme dans un gaz qui est amené par une buse. L’on parle de soudage MIG ou MAG selon que l’on utilise un gaz inerte pur (argon ou hélium) ou un gaz contenant un gaz actif en plus du gaz inerte. Le soudage MAG est le procédé de soudage le plus fréquemment appliqué. TIG (Tungsten Inert Gas): Soudage par arc électrique où le soudeur crée un arc électrique entre une électrode non fusible et la pièce à souder. Cet arc de soudage se forme dans un gaz inerte (argon) et permet de faire fondre le matériau de la pièce à souder. Le matériau d’apport introduit dans l’arc se présente sous la forme d’une tige. Le soudage TIG est utilisé principalement pour des travaux de soudage de haute qualité. Source: Risques liés aux travaux de soudage |