Le bras d’un travailleur a été happé par un convoyeur en fonctionnement sous lequel il devait passer pour atteindre le poste de commande d’une machine. Il n’a pas survécu à l’accident.
Que s'est-il passé?
Un opérateur était en train de broyer du bois dans un centre de tri de matériaux de récupération. Pour accéder au poste de commande du broyeur, il devait passer sous le convoyeur qui évacuait les matières broyées. A un certain moment, le bras gauche de l’opérateur s’est coincé entre la courroie et un rouleau du convoyeur en fonctionnement. Les services d’urgence, appelés sur les lieux, n’ont pu que constater son décès.
L’enquête de l’inspection a retenu deux causes principales pour expliquer cet accident: une zone dangereuse accessible non protégée et le mauvais aménagement du lieu de travail, qui amenait les travailleurs à circuler sous le convoyeur.
Zone dangereuse accessible et non protégée
Les inspecteurs avaient déjà été appelés précédemment suite à un accident similaire dans ce centre de tri: la main d’un travailleur avait été entrainée par la courroie d’un convoyeur dans une zone dangereuse accessible. L’inspection avait alors imposé à l'employeur d'installer des protecteurs fixes grillagés pour empêcher l’accès à différentes zones dangereuses de son équipement de travail. Mais les protecteurs étaient cependant absents sur le convoyeur impliqué dans le nouvel accident: l’employeur les avait retirés quelques semaines après leur installation parce "des clous se coinçaient dans la courroie".
Mauvais aménagement du lieu de travail
La configuration du site amène l’opérateur à circuler sous le convoyeur pour atteindre le poste de commande du broyeur, qui permet de démarrer ou d'arrêter le moteur de la machine et d'effectuer différentes opérations d’embrayage via des leviers situés sur le côté.
Mesures de prévention
Pour prévenir les accidents liés aux pièces en mouvement, l’employeur doit identifier les zones pouvant représenter un danger pour ses travailleurs et les rendre inaccessibles, par exemple en plaçant des protecteurs fixes. Par la suite, il doit aussi vérifier régulièrement l’état des protecteurs et les remplacer au besoin.
Source CNESST (Rapport d'enquête - Animation (mp4))