De la lumière jaune pour les travailleurs de nuit
Les personnes qui travaillent de nuit risquent plus de souffrir d’un cancer, du diabète, de surpoids et de dépression. Ceci serait dû à la perturbation du rythme circadien déterminé par notre horloge biologique. Un des facteurs intervenant dans la réaction du corps au travail de nuit est la lumière artificielle. “Les composantes bleues de la lumière blanche ont pour effet de tenir les personnes plus en éveil que la lumière jaune”, explique la doctorante, qui a fait veiller des sujets pendant une nuit avec de la lumière jaune, de la lumière blanche et de la lumière crépusculaire.
Mélatonine
Notre corps ne produit de la mélatonine que pendant la nuit. Or, l’étude révèle que la lumière blanche réduit fortement la production de mélatonine. Les résultats ne faisaient pas apparaître un lien entre somnolence et concentration de mélatonine, mais bien entre somnolence et température de la peau. La température de la peau, qui augmente généralement pendant la nuit, était sensiblement plus basse avec la lumière blanche qu’avec la lumière jaune. La lumière jaune prévenait aussi la baisse de la concentration en mélatonine. La chercheuse conclut dès lors que le schéma nocturne des sujets était beaucoup plus normal en cas d’exposition à la lumière jaune qu’à la lumière blanche.
Moins éveillé
Puisque l’exposition à la lumière jaune perturbe moins les réactions du corps, la lumière jaune devrait être plus saine. La chercheuse la recommande donc pour le travail de nuit. Il y a cependant une exception de taille: "Avec la lumière jaune, les personnes se sentaient légèrement moins éveillées, ce qui correspondait d’ailleurs à une température de la peau plus élevée. Pour le travail qui exige une grande vigilance, comme celui des contrôleurs aériens par exemple, la lumière blanche conviendrait mieux", explique la chercheuse.
Source: Werken en Veiligheid